Lyon chasse les motos des trottoirs

Plus de 610 deux-roues verbalisés en deux jours

La mairie met fin à la tolérance sans concertation ni alternatives de stationnement

Dans la plupart des grandes villes françaises, une tolérance a longtemps été appliquée en matière de stationnement des deux-roues en permettant aux usagers de se garer sur les trottoirs à condition de ne pas gêner le passage.

Mais une tolérance n'a rien de ferme et définitif, les usagers franciliens en ont d'ailleurs fait l'expérience il y a trois ans lorsque la mairie de Paris a décidé de durcir le ton et de verbaliser tous les engins stationnés sur les trottoirs, une première étape avant de rendre le stationnement payant pour les deux-roues, échéance qui se rapproche de plus en plus.

C'est maintenant au tour des motards lyonnais de constater que la tolérance a pris fin. La semaine dernière, Valentin Lungenstrass, l'adjoint au maire en charge des Mobilités, de la Logistique urbaine et des espaces publics a ainsi confié le soin aux agents de surveillance de la voie publique (ASVP) de sévir face aux motos, scooters et trois-roues stationnés là où ils ne devraient pas.

L'opération a été, semble-t-il, un succès puisque ce sont pas moins de 610 verbalisations qui ont été réalisées en deux jours. L'adjoint a par ailleurs assuré que ce genre d'opération serait amené à se répéter et que les 2-roues devaient se tourner vers les places qui leur sont dédiées ou les stationnements automobiles.

Une solution pas vraiment viable pour l'antenne locale de la FFMC qui déplore justement un manque cruel de places de stationnement pour les motos. L'association déplore également la façon de faire de la municipalité qui, contrairement à ses engagements, n'a à aucun moment échangé ou consulté les usagers en question et a surtout fait un choix allant à l'opposé des accords obtenus avec les précédentes municipalités.

A défaut de la tolérance de stationnement, nous demandons l’équité concernant le stationnement des 2RMs vis à vis des automobiles avant la mise en place de toute nouvelle opération répressive et nous rappelons, comme cela avait été convenu lors des échanges avec les équipes précédentes, qu’il n’est pas envisageable, ni judicieux d’ailleurs, pour un 2RM d’utiliser les places de stationnement dédiées aux automobiles. Nous sommes prêts à le démontrer à la municipalité une fois de plus si nécessaire.

Ceci s'ajoute aux restrictions d'accès croissantes des véhicules motorisés dans la métropole. La situation se tend et la FFMC, qui demande une rencontre avec les élus, s'est déjà dite prête à se mobiliser.

Plus d'infos sur le stationnement à Lyon

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