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Essai Suzuki Bandit 1200 S GSF

Vol de Nuit caréné

Vol de Nuit et Pleine Lune pour Bandit 1200 S
Surfant sur le succès du roadster Bandit 1200 N, Suzuki a revu complètement la version carénée pour transformer l'essai en routière. Adieu la moustiquaire... Bonjour la GT... et l'invitation au voyage.

Bandit 1200 S prête à l'envolLe changement entre l'ancien modèle (antérieur à 2000) et le nouveau se sent dès l'arrêt. Le - vrai - carénage s'élance loin devant. Les compteurs y sont complètement intégrés et dévoilent une montre, une jauge à essence, un compteur kilométrique et deux partiels... Compteurs de Bandit 1200 à l'horizonà cristaux liquides. Quant aux rétroviseurs, ils sont désormais partie intégrante de l'ensemble et sont placés haut, écartés donnant une vision panoramique des côtés et de l'arrière.

Tour de clef, le moteur ronronne, prêt pour l'aventure et les grands espaces.

Les premiers tours de roue confirment aussitôt la vocation routière du modèle et la dissociation totale d'avec son petit frère, beaucoup plus joueur : la Bandit 1200 N. La N se manie comme un jouet, réagit à la moindre sollicitation et incite à l'attaque. La 1200 S se prend comme on prend les commandes d'un gros porteur. Plus lourde, la direction est également plus dure et demande plus d'efforts pour la mise sur l'angle. Oubliez les terrains de jeux et décollez pour de longs trajets. Là, c'est du sérieux.

Les longues routes sont son terrain. Sortie de la ville, la 1200S devient de plus un régal à haute vitesse par son confort. La route devient un rail. Aux vitesses où, avec la version N, le blouson aviateur flotte au vent et où vos cervicales crient pitié, la version S marque son territoire et vous signale que vous pouvez y aller. Réservoir Bandit 1200Ce sera le témoin de réserve qui vous obligera à vous arrêter. Et encore... Car du coup, si vous décidez de voler à vitesse raisonnable afin d'apprécier le paysage ou encore de discuter tranquillement avec votre passager(e), la consommation taquine les 5,3... de quoi vous emmener près de 380 kilomètres non stop...

Le moteur est un régal de souplesse et reprend à 2000 tours en 5e sans sourciller; de quoi survoler les villages en oubliant la boite de vitesse. J'oublie même de parler du moteur, car le bloc air-huile a fait ses preuves et est un modèle de longévité.

Côté confort, la suspension mérite de passer sur le niveau 2 (1 plus souple, 7 plus dur). En effet, au réglage 4, les mauvaises routes vous feront vite regretter votre sportive. Le bon réglage effectué, vous passez sans vous apercevoir de l'autoroute aux mauvaises départementales (pas trop mauvaises quand même) sans vous en apercevoir, et que ce soit en solo ou duo. Seule la passagère pourra regretter les anciennes poignées latérales au profit de la nouvelle poignée centrale, qui oblige à se contorsionner davantage, surtout en cas de port du sac à dos. En fait, cette Bandit là, elle devrait avoir son top cases et ses valises latérales en option, pour un prix serré.

De nuit, la Bandit s'illumine, et les routes dévoilent leurs secrets. L'optique est réellement efficace et permet de prendre confiance pour continuer à "cruiser" à la même vitesse qu'en plein jour sans surprise de dernière minute, surtout en plein phare.

Et quand au petit matin, la Bandit se tient prête pour un nouvel envol, le casque et les gants s'enfilent volontier pour continuer le plaisir.

Bandit 1200 sur le désert de sableRien à redire. A 56.990 francs, la Bandit 1200S est la moins chère de sa catégorie, face à des rivales comme la Kawasaki ZRX1200S, la Fazer 1000 ou même la VFR. Ce prix ne se fait pas au détriment de la qualité, ni du confort ou de l'équipement global. A réserver toutefois aux gros rouleurs qui aiment aussi partir en duo.

Consommation pendant l'essai : mini : 5,3L/100km - maxi : 8,5L/100km

La fiche technique comparative